Le navigateur web Brave redistribue les cartes entre internautes, annonceurs, diffuseurs et créateurs de contenu.
On ne compte plus les navigateurs web qui auront marqué l’histoire de l’internet. Les plus anciens se souviendront, avec nostalgie, de Netscape, d’autres des premières versions de Mozilla, devenant plus tard le plébiscité Firefox. De leur côté, chaque grand éditeur de système d’exploitation a développé son navigateur maison : Apple avec Safari, Microsoft avec Internet Explorer et Edge, Google avec son rutilant Chrome. En décembre 2018, ils se répartissaient les parts de marchés, toutes machines confondues, respectivement à 15,7 % pour Safari, 5,6 % pour Internet Explorer & Edge. Google Chrome se taillait la part du lion avec 63,3 %. Mais, loin de ces trois géants, il existe des alternatives. Elles sont basées sur des navigateurs OpenSource, comme Chromium, ou sur d’autres développements plus exotiques. Au final, l’internaute a la possibilité de trouver le navigateur internet lui correspondant le plus. Certains, comme moi, en utilisent plusieurs pour compartimenter leur navigation. Et Brave est apparu. S’imposant, de jour en jour, à mes yeux, comme une alternative pérenne et rentable en tant que créateur de contenu.
Une alternative respectueuse
Ce navigateur Brave ne paie pas de mine au premier abord. Il s’appuie sur le projet OpenSource Chromium. Comme Google avec Chrome ou comme la probable évolution de Edge de Microsoft. Brave ne brille pas par ses fonctionnalités, comme pourraient le faire remarquer les utilisateurs d’Opéra. Il ne brille pas par ses possibilités d’extensions, de personnalisations comme nous le rétorqueraient les usagers de Firefox. Alors, comment expliquer les plus de 5,5 millions d’utilisateurs ayant succombé en ce début 2019 ? La réponse est simple. Brave rayonne par sa philosophie. Brave brille par son engagement à protéger la vie privée de ses utilisateurs. Il se distingue par sa volonté de rebattre les cartes de la rémunération des contenus sur internet. À vrai dire, j’étais un peu perplexe 🤔 au début. Mais en suivant le projet, je me suis rendu compte du potentiel de Brave. Surtout concernant l’annonce de son partenariat avec Qwant, le moteur de recherche luttant pour le respect de la vie privée des internautes. Ce navigateur a atterri sur la plupart de mes machines. Il est, en effet, aussi disponible sur iOS et Android. Brave affiche aussi une rapidité d’affichage à faire pâlir ses concurrents. Le moteur, basé sur Chromium, a été optimisé afin de réduire l’impact sur la machine où il s’exécute. Avec, en ligne de mire, la mobilité qui devient de plus en plus la source de navigation web des internautes, la tranche d’âge des 18-34 ans favorisant cette utilisation.
Un système de rémunération innovant
Brave a compris une chose. Les annonceurs et les grands groupes pourront toujours créer des modèles et des systèmes pour diffuser de la publicité vers les internautes et pister leurs désidératas. Ils se heurteront toujours à leur consentement. Depuis mai 2018, passer outre ce consentement est désormais puni lourdement par la loi. Le RGPD a mis un coup de frein sérieux à la monétisation de la vie privée à l’insu de millions d’internautes. Cependant, ces derniers n’avaient pas attendu cette loi européenne pour passer à l’action. Les bloqueurs de publicités étaient d’usage fréquent sur les navigateurs du marché via des extensions. Puis, ils sont devenus tellement utilisés que les navigateurs les ont intégrés et activés par défaut. Brave ne déroge pas à cette règle. Mais en addition, ce jeune navigateur web veut jouer les trublions. Et pour ce faire, il s’appuie sur la fameuse blockchain que le grand public a découverte en même temps que la folie du Bitcoin en 2017. Ainsi, Brave souhaite rémunérer, via les cryptomonnaies, les internautes, les annonceurs, les créateurs de contenus et bien sûr lui-même. En se basant sur le Basic Attention Token (BAT), l’équipe du jeune navigateur offre la possibilité à l’internaute de choisir, et ce de façon libre, qui sera rémunéré. Plusieurs possibilités sont offertes. On peut choisir d’attribuer un nombre de BAT au site ou blog de son choix, soit de façon unique ou récurrente. En plus de ces possibilités, la simple navigation permet de déterminer un pourcentage de BAT qui sera attribué automatiquement. Chaque mois, Brave distribue ces BAT. Les créateurs de contenus déjà enregistrés au programme Brave Payments verront leur solde crédité. S’il n’est pas affilié, les équipes de Brave chercheront à prévenir le détenteur du site pour l’informer de sa possible rémunération.
Le navigateur Brave en pleine ascension
Encore en phase de développement, les versions de Brave disponibles au grand public sont stables. À ce jour, j’utilise Brave pour gérer mes sites, dont ce blog. Des fonctionnalités, essentiellement basées sur la synchronisation, certes présente, mais peu aisée à mettre en œuvre, me manquent un peu. Cependant, sa philosophie et sa rapidité font passer les quelques points négatifs. Enfin, il faut garder à l’esprit que la version 1.0 n’est pas encore disponible. Cette dernière risque d’ailleurs de faire du bruit. Elle amènera un nouveau système publicitaire qui s’annonce révolutionnaire. En effet, au choix de l’internaute, de petites publicités pourront faire leur apparition. L’internaute verra alors son solde de BAT augmenté. Cette phase devrait prendre place en 2019. Wait’n see 😉.
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